Deux témoins entendus sur l'incendie du camp des Roms à Marseille

Publié le par portable batterie - ordinateur portable batterie

Publié le 29.09.2012, 20h44 | Mise à jour : 22h02

MARSEILLE (BOUCHES-DU-RHÔNE), JEUDI SOIR. Une trentaine de riverains de la cité des Créneaux ont expulsé un campement d’une cinquantaine de Roms installés sur un terrain annexe depuis le début de la semaine, avant de mettre le feu à leurs affaires.

MARSEILLE (BOUCHES-DU-RHÔNE), JEUDI SOIR. Une trentaine de riverains de la cité des Créneaux ont expulsé un campement d’une cinquantaine de Roms installés sur un terrain annexe depuis le début de la semaine, avant de mettre le feu à leurs affaires. | (PHOTOPQR/« LA PROVENCE »/THIERRY GARRO.)

 

 


Deux personnes ont été entendues samedi comme témoins dans l' sur l' qui a fait suite, jeudi soir, au départ de familles roms d'un terrain qu'elles occupaient à Marseille face à l'hostilité de riverains, a-t-on appris samedi auprès du parquet.

L'enquête judiciaire qui a été ouverte a pour but de déterminer l'origine du feu qui a brûlé des détritus et des encombrants laissés par les personnes évacuées.

Ces témoins, des habitants du quartier du 15e arrondissement de Maresille, ont affirmé avoir tenté de les faire enlever dans la soirée de jeudi, après le départ des Roms. En l'absence de réponse, ils ont dit avoir mis le feu à une machine à laver, deux réfrigérateurs et des détritus qui se trouvaient sur le campement, a précisé la même source.

Le parquet n'exclut pas d'entendre des Roms dans cette affaire, qui a suscité, vendredi dernier, de vives protestations de la part des associations et une polémique entre élus et UMP à Marseille. Ce, un mois après que le gouvernement eut donné de nouvelles consignes pour anticiper et accompagner les opérations d'évacuation des campements illicites.

Les associations demandent au gouvernement d'agir

Les faits remontent à Jeudi soir. En présence de la police et sans heurts, une cinquantaine de Roms, enfants et adultes, avait abandonné le campement qu'ils occupaient depuis quatre jours à proximité d'une cité des quartiers nord de la ville, en cours de réhabilitation. L'incendie s'est produit environ deux heures après, aprécisé peu après la polémique, le ministère de l'Intérieur.

Vendredi soir, le préfecture des Bouches-du-Rhône avait demandé aux forces de l'ordre «de redoubler de vigilance sur l'ensemble du territoire des Bouches-du-Rhône pour veiller à ce que la situation aux abords des campements en instance d'évacuation ne dégénère pas».

Mais la polémique est loin de se calmer sur le terrain politique. Le Parti de gauche, les écologistes et des organisations de défense des droits de l'homme se sont encore élevées samedi pour exprimer leur inquiètude. Ils ont demandé au gouvernement d'agir après l'évacuation sous pression des riverains à Marseille, puis une manifestation anti-Roms à Lille.

Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article