Le gouvernement reprend l'offensive à Notre-Dame-des-Landes

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Près de 200 anti aéroport Notre-Dame-des-Landes se sont rassemblés devant les grilles de préfecture de région de Rennes, vendredi soir.

 

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Une zone bouclée, des maisons démontées, des squatteurs évacués : plus de 500 gendarmes sont intervenus, vendredi 23 novembre au matin, à Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, pour déloger les opposants au projet de construction d'un aéroport sur le site. "Une importante opération est actuellement menée en plusieurs points", a déclaré le porte-parole du ministère de l'intérieur, Pierre-Henry Brandet, présent sur place. Selon lui, "cette opération vise à évacuer trois sites occupés illégalement : Le Rosier, La Lande de Rohanne et la Châtaigneraie", à "prendre ou reprendre possession des lieux et engager immédiatement des travaux de déconstruction".

 

Lors de la grande manifestation organisée samedi 17 novembre, les opposants avaient construit des cabanes à La Châtaignerie et à la Lande de Rohanne. "Nous déconstruisons partout où c'est légalement possible et là où ça ne l'est pas, nous saisissons le matériel de chantier, ce que nous permet le code de l'urbanisme", précise M. Brandet. La préfecture a épluché le code de l'urbanisme, jeudi, pour conclure que "la déconstruction est possible même sans recours à une décision juridique".

 

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"UNE ERREUR MONUMENTALE"


Des recours sont pourtant déjà annoncés. Selon le député européen (EELV) José Bové, qui était en contact téléphonique permanent avec les opposants durant l'opération, "le gouvernement est en train de faire une erreur monumentale en expulsant des cabanes construites pour certaines sur des terrains non soumis à arrêté d'expulsion". D'après lui, les avocats de l'Acipa, l'association historique des opposants, se rendaient sur place vendredi avec un huissier pour constater la violation de domicile.

 

Les forces de l'ordre avaient bouclé la zone dès 7 heures du matin, empêchant les soutiens – agriculteurs et élus locaux – d'approcher la zone. La préfecture avait laissé jusqu'à 8 h 30 aux habitants des maisons pour quitter les lieux. Ils ont refusé. Selon M. Brandet, il y avait "500 opposants dans la zone, dont 150 plus virulents".


A 9 h 30, la préfecture ne rapportait pas d'incident majeur ni aucune interpellation. D'après des témoins, les forces de l'ordre détruisaient l'intérieur des maisons pour les rendre inhabitables.

 

La préfecture envisageait de laisser sur place un dispositif de surveillance pour prévenir toute tentative de reconstruction. Les opposants ne cachaient pas leur intention de réoccuper les lieux dès que possible et de rebâtir les maisons.

 

Une manifestation était prévue à Nantes, samedi 24 novembre. Les opposants avaient menacé, en cas d'intervention policière, de reconvoquer une manifestation nationale sur le site de l'aéroport "plus nombreuse que celle du 17", qui avait rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes.

 

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, avait indiqué, dans un entretien à Paris-Match, jeudi 22 novembre, que "Notre-Dame-des-Landes est un projet d'intérêt général et pas un projet personnel. Il se fera". Le gouvernement a rejeté pour l'heure la proposition des opposants de nommer un médiateur.

 

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