Rennes retrouve la forme
Au bout d'une semaine mouvementée, le Stade Rennais a renoué avec son jeu et la victoire contre Valenciennes (2-0), lors de l'ouverture de la 18e journée de Ligue 1. Il monte provisoirement à la 4e place du classement.
Décevant dans les résultats et les performances depuis son exploit il y a un mois au Parc des Princes, Rennes a retrouvé une partie de sa superbe à une journée de la fin des matches aller. Sa victoire vendredi soir aux dépens d'un Valenciennes sur une pente descendante (2-0), si elle n'a pas fait l'économie de moments de flottement, reste éminemment positive sur le plan du jeu, après des prestations en dents de scie, voire inquiétantes contre Troyes (3-2) ou Evian (0-1). Surtout que cette semaine, les Rennais ont eu les nerfs soumis à rude épreuve, entre les deux points perdus contre Brest dans le derby breton (2-2) et la polémique née des propos de Frédéric Antonetti à l'issue du déplacement à Nice (1-0), accusant les Azuréens de «tricheurs». Pour effacer ces mauvais souvenirs, ils ont mordu d'entrée dans la rencontre, ouvrant le score sur un plat du pied d'école de Féret (1-0, 5e) après un avertissement d'Alessandrini (3e). A chaque fois, à l'origine, un Pitroipa plutôt altruiste, qui a signé sa troisième passe décisive de la saison grâce à son meneur de jeu, et intenable sur le front de l'attaque avec le jeune Cheick Diarra, titulaire pour la première fois de sa carrière en Ligue 1.
Comme nombre d'équipes à cette période de l'année, VA peine à trouver un second souffle, n'ayant gagné qu'un seul de ses six derniers matches. Les séquelles de la claque infligée mardi par le PSG (0-4) ont été visibles, avec des possibilités de break multiples pour Rennes. Après une reprise de volée en pleine course compliquée à réaliser (8e), Diarra, retenu par Angoua, butait sur Penneteau (12e), tandis que Pitroipa, qui avait encore pris le meilleur sur Néry, tardait trop à frapper au but (42e). A l'inverse, les hommes de Daniel Sanchez ont été aussi à deux doigts de revenir à la marque, avec deux duels face à Costil mal négociés par Dossevi (20e) et Aboubakar (31e). Deux face-à-face, plus une tête à bout portant du Camerounais en revenant des vestiaires (46e), qui auraient pu changer le visage d'une rencontre rythmée et ouverte dans un premier temps, dominée par des Rennais surmotivés. Le second acte a été nettement moins fertile en actions de but mais Pitroipa, en pressant la défense centrale valenciennoise et en bénéficiant d'un caviar de Féret, inscrivait le deuxième but rennais de la soirée (2-0, 72e). Celui du succès.
Entre Romain Alessandrini et Jonathan Pitroipa, Rennes dispose d'attaquants de tout premier ordre. Et quand ce n'est pas l'un qui flambe, c'est l'autre. Mention donc au Burkinabé, une nouvelle fois important dans la victoire méritée de son équipe et qui semble avoir donné une nouvelle dimension à son jeu en l'épurant. Ses numéros de soliste se raréfient, au profit d'éclairs collectifs. Sa passe en retrait pour Féret (5e) est un modèle du genre, tout comme son sang-froid pour assurer le break (72e). Maintenant, il ne lui reste plus qu'à travailler la constance.
Dès sa première relance qui échoua dans les pieds de Féret, on a su que Loris Néry allait passer une très mauvaise soirée. La suite de la première mi-temps l'aura confirmé car l'ancien latéral droit de Saint-Etienne a souffert le martyre devant Pitroipa et consorts. Il n'a pas été le seul, ses défenseurs centraux étant aussi plutôt adroits dans l'exercice des passes à l'adversaire, mais son calvaire symbolise la terrible fragilité de VA. Comme quoi, le PSG d'Ibrahimovic a peut-être fait plus de dégâts qu'il n'y paraît.